MOBILISATION
Les citoyens français d’Océanie obéissent à l’ordre de mobilisation générale du 5 août 1914, des classes 1913 à 1914 incluses et à la conscription des classes 1915 à 1917 incluses. Les deux compagnies d’infanterie coloniale à Nouméa ont en charge les opérations de mobilisation des réservistes et des hommes de l’active mobilisables. Elles accueillent les mobilisés néo-calédoniens, néo-hébridais et tahitiens, leur fournissent l’équipement et les instruisent jusqu’à leur départ vers la métropole.
© Musée de la ville de Nouméa – Tirailleurs kanaks à l’entraînement, non loin de Nouméa…
Entre 1914 et 1918, un bon millier de soldats kanaks participèrent au Premier Conflit mondial, au sein du bataillon des tirailleurs du Pacifique.
1 040 Calédoniens dont 81 Néo-Hébridais, créoles et Français sont mobilisés ou engagés volontaires. En 1916 et 1917, 906 Tahitiens gagnent Nouméa. Les ÉFO (Etablissements Français d’Océanie) envoient en tout 1 080 hommes car quelques Tahitiens utilisent la voie américaine pour rejoindre la métropole. Tous ne partent pas en métropole, certains sont réformés, d’autres décèdent à Nouméa en attendant le navire.
Des « poilus » tahitiens, le 27 mai 1915 ©Collection / Papeete
Avec une guerre qui dure, la France fait ensuite appel aux classes 1887 à 1920 incluses. Les classes plus anciennes sont appelées en fonction du besoin en hommes de la métropole, soldats et ouvriers, appelés « territoriaux ». La recherche difficile d’un navire pour transporter les troupes de Nouméa en métropole est récurrente. Seuls quatre convois partiront d’avril 1915 à novembre 1917.
BILAN
193 mobilisés calédoniens et néo-hébridais meurent au champ d’honneur (19 % des mobilisés). Le bilan s’alourdit avec les 383 tirailleurs morts pour la France (35,24 % des 1134 engagés volontaires ; 20 % sur le champ de bataille, 75 % sur la Côte d’Azur). Les Nouvelles-Hébrides déplorent 4 mobilisés ou volontaires citoyens français (nés aux Nouvelles-Hébrides) et 5 indigènes ou métis non citoyens morts pour la France. Les Tahitiens (nés dans les ÉFO en général) dénombrent globalement entre 202 et 300 morts pour la France.
Parce qu’elle refuse de les ravitailler, Papeete se fera bombardée par deux croiseurs allemands. Un évènement qui accélère l’engagement de l’ancienne colonie aux côtés de la France ©DR
Source: Horizon 14-18
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